Témoignage de Monique, hospitalière de 1ère année en 2017

Je vous donne en vrac mes impressions : Respecter l’humanité c’est tout simplement respecter ses semblables.

Il y a quelque chose de contagieux à Lourdes. J’ai eu l’impression d’un grand fouillis mais qui s’est vite enchevêtré l’un derrière l’autre pour aboutir à une belle organisation bien huilée.

J’ai beaucoup observé la Foi autour de moi, qui apporte un réel réconfort moral, à toutes ces personnes pour qui la médecine a trouvé ses limites.

A Lourdes, il faut savoir écouter les sanglots étouffés, gérer ses émotions, accepter les longueurs de temps et la barrière de la langue « Ex: à la piscine ».

En conclusion, si je devais donner un titre à ce discours … Je dirais « Un bonheur simple ».

Je suis prête à rempiler.

Maman d’une jeune malade

Cet hospitalier qui s’avance vers moi en larmes, je ne sais rien de lui, mais lui, il a vu que je pleurais aussi…

Oui, je pleurais de joie, joie de partager ce pèlerinage avec ma fille. Ce bonheur qui m’envahit en cet instant est tel que je ressens l’Amour de Dieu. Cet homme, lui, pleure sa souffrance. Il me dit avoir perdu sa fille. Ce jour-là, ce n’est pas un sourire ni des rires qui nous ont réunis, mais des larmes, des larmes pourtant si différentes, mais partagées. Partager ses joies et ses peines, c’est aussi ça Lourdes, ce tourbillon d’émotions. Cette rencontre éphémère mais tellement intense par son mélange des sentiments, résume finalement la vie, l’amour, la joie, l’amitié, la souffrance et la mort. Ensemble, nous avons pu partager tout ça….MERCI LA VIE.

Solène, Hospitalière, 1ére année, 20 ans

C’était une expérience humaine et spirituelle géniale. On m’avait dit qu’on oubliait le « moi » à Lourdes.

En effet que ce soit avec les malades, les handicapés et les hospitaliers, il n’y avait plus de « moi » mais un immense NOUS, de l’AMOUR, de l’AMITIE, de la solidarité et de la confiance étaient dans les cœurs de tous, ces cœurs n’avaient plus aucune différence même si le corps en avait !

Je remercie chaque rencontre que j’ai pu faire et je remercie DIEU de la rencontre que j’ai pu faire avec moi-même.

J’espère pouvoir repartager cette expérience avec cette nouvelle famille, j’en garde un merveilleux souvenir. Le reste ne s’explique pas et appartient à chacun.

C’est la magie de Lourdes !

Malade

L’Espérance est une étoile,

Qui permet de prendre les voiles

A Lourdes

L’Espérance est un rocher

Qui permet de se repérer

A chaque fois un point de lumière qui luit dans l’obscurité.

Je ne savais plus qui j’étais ni vers où regarder

C’est prenant et merveilleux

Devant le rocher de Massabielle

Je me suis arrêtée pour prier la Vierge Marie à toutes vos intentions.

Je me suis abreuvée à la source purifiante

Pour cueillir la fleur d’espérance,

Qui me donne la force de repartir joyeuse

Par la suite de ma vie chrétienne, ma foi ravivée par ces rencontres merveilleuses.

N’oublions pas de sourire ou de rire quand la vie est plus difficile.

Merci Vierge Marie.

J J Hospitalière, 1ère année

Franchement, j’ai fait beaucoup de résistance avant de me rendre à Lourdes.

Soignante de métier, j’estimais que les malades que je suivais durant toute l’année me suffisaient.

Croyante et pratiquante, j’estimais que Dieu et la Sainte Vierge étaient aussi bien présents auprès des malades de l’hôpital, que dans les rencontres de tous les jours, que dans ma chambre, que dans un lieu mythique tel que Lourdes, au milieu de ce « grand cirque ».

Ironie du sort, à la retraite depuis janvier de cette année, je gagne le voyage pour Lourdes (je prends des tickets chaque année).

Je me suis alors dit que je pouvais considérer cela comme un appel, le Seigneur a tellement d’humour !

Alors faisant contre mauvaise fortune, bon cœur, je me décide quand même à partir. A vrai dire, je redoutais tout le « folklore » autour de ce pèlerinage : l’ambiance bon enfant, un peu colonie de vacances, les uniformes d’un autre temps, cette organisation que je jugeais « paramilitaire » vue de l’extérieur, le mercantilisme d’une ville….bref….je suis partie à reculons.

Pendant 3 jours, j’ai été mi-figue/mi-raisin. J’avais du mal à me construire des repères….ou plutôt à lâcher mes repères anciens, à savoir, l’obligation de faire vite étant habituée à la pénurie de personnel. J’étais saoulée par tout ce monde qui gravite en permanence autour de chacun. J’ai eu du mal à trouver une place juste là où il y avait besoin pour le malade, mais aussi pour les hospitaliers car je me suis rapidement rendue compte que nombre d’hospitaliers portaient de lourdes charges !

J’ai été vraiment admirative et impressionnée par l’organisation incroyable que réclamait ce pèlerinage et émerveillée de constater combien de personnes chaleureuses, généreuses et compétentes la mettaient en œuvre.

Il a fallu le 3ième jour, la visite aux piscines, une brassée d’eau sur mon visage pour qu’enfin tombent toutes mes réticences et que je me sente heureuse d’être là. Moi qui vivais une religion doloriste, du Christ sur la Croix, souffrant, j’ai découvert la Douceur, l’Accueil, et la Bienveillance de Marie. Cela a été une révélation, je crois que cela va transformer beaucoup de choses dans ma vie.

J’ai aimé ce bouquet de bobs colorés offrant leur joie de vivre et leur force au service des souffrants. J’ai aimé l’accueil et la bienveillance entre hospitaliers. J’ai aimé la prise en compte et l’accompagnement des malades alors que je me dis depuis longtemps que c’est exactement comme cela que ça devrait être dans nos services. J’ai aimé les chants et la musique des célébrations. J’ai aimé cet accueil spécifique dédié aux 1ères années leur permettant de toucher du doigt « l’esprit de Lourdes ». Je me suis rendue compte que cet uniforme que je jugeais désuet de l’extérieur contribue largement à mettre une unité entre les hospitaliers.

Je ne sais pas encore si je reviendrai, mais OUI, je suis maintenant persuadée qu’il se passe quelque chose de pas ordinaire en pèlerinage à Lourdes et que cela interpelle. Je ne serai plus jamais goguenarde ou suspicieuse quant aux personnes qui ont plaisir à y retourner chaque année. Je les comprends.

En tous les cas, ce n’est qu’une explosion de MERCIS pour la Sainte Vierge qui motive tant de bonne volonté et de beaux sentiments au nom de son Fils.

Alain Hospitalier, 1ère année

Je connaissais Lourdes bien avant ce printemps. Avec ma famille j’y suis allé l’année de ma communion solennelle.

Mes parents ont toujours fait une grande place à la Vierge Marie. C’est ici très difficile pour moi d’expliquer pourquoi je me suis inscrit pour aller à Lourdes avec les brancardiers.

Voyage en autocar : nous arrivons le soir à Lourdes, il pleut c’est le déluge…

Je finis après avoir traversé tout le sanctuaire par trouver mon lieu d’hébergement. Je me trouve dans une chambrée de 12 lits… Dans ma tête, je compte les jours qui restent à faire. Je suis très contrarié. Alors, bon gré, mal gré, je m’installe, je suis vraiment au milieu des brancardiers.

Quelques bonjours timides, l’un d’entre eux vient à moi, nous avons été au même pensionnat, cet échange banal me réchauffe le cœur.

Le lendemain il faut beaucoup marcher, nous prêtons nos jambes à ceux qui ne peuvent plus ou qui n’ont jamais pu utiliser les leurs.

Je me souviens, un soir, en rentrant à la chambre, fourbu, je parle aux autres de cette fatigue physique. Je me suis aperçu que mes compagnons étaient aussi fatigués que moi. Certains avaient plusieurs fois 20 ans, ils ne disaient rien, je me suis tu : suivre Jésus, c’est marcher beaucoup, marcher comme une armée, mais c’est une armée des mille lumières, dont l’arme principale est un amour massif.

Il est un lieu à Lourdes qui entre dans le message de la Vierge Marie à Bernadette, c’est les piscines. Il m’est arrivé de voir sur le visage de l’homme : l’étonnement, l’incrédulité, la tristesse, la rage, la colère, la haine mais aussi la joie, l’émotion, la tendresse, l’amour peut-être, mais là, tenant ces hommes par la main, j’atteste que sur leur visage, j’y ai vu quelque chose de plus intense encore, la Foi.

Hospitalière

Une handicapée avec déficience mentale, dont le papa était décédé plusieurs années auparavant, ne parlait JAMAIS de lui….

Paroles répétitives sur sa maman et son frère…

Elle est allée aux piscines et en ressortant, paraissait apaisée et parlait de son papa…

Un prêtre a dit qu’elle avait compris qu’il était mort et heureux.